Où il est question de "bouh"
Les peurs, suite.
C’est l’heure d’aller au lit. On est avec son papa dans sa chambre.
- Maman, peur.
- Tu as peur de quoi ?
- Monsieur, vélo vite.
- Tu me le montres ?
- Là ! Vent (elle souffle)
- Gné ?
- Peur !
- Ma puce, papa et moi, on est allés voir le monsieur tout à l’heure. On lui a dit qu’il ne devait plus venir, qu’il ne devait pas t’embêter. Alors on lui a fait très peur, on lui a fait « bouh ! », il a pris son vélo, et il est parti très vite. Il ne reviendra plus jamais.
- Monsieur, parti ! A pou !
Et elle lui fait au-revoir.
Depuis elle nous en reparle, mais elle a l’air moins effrayée… Elle extériorise, c’est déjà bien.
Mais comment rassurer sur des peurs irrationnelles ?
Comment rassurer sans faire encore plus peur, ou sans faire de maladresse ?
Y aura-t-il jamais dans notre carrière de parents une seule question à laquelle on aura une réponse franche et définitive, sans nuance et sans peut-être ?
Une voie toute tracée où l’on ne se remet pas en question ?
J’ai bien peur que non…